« When I first told my family about _______, they didn’t believe me. »
Lorsque j’ai parlé à ma famille de _____
pour la première
fois,
ils ne m’ont pas cru.
Je ne devrais pas en parler, mais j’ai besoin de l’avouer à
quelqu’un. Autant vous le dire à vous, vu que vous êtes une invention sortie
tout droit de ma cervelle. Je ne sais pas trop comment l’annoncer alors je vais
le dire tout simplement sans rajouter de chi chis : mes parents sont des
zombies. J’ai été aussi choquée que vous le jour où je l’ai découvert, ou alors
vous êtes aussi choqués que moi car vous sortez de mon imaginaire, mais dans
tous les cas, je comprends votre réaction. Comment je l’ai appris ? Bien,
c’est très simple. Je suis sortie un matin pour boire avec mes amis, comme je
le fais d’habitude. Une bouteille de Vodka à la main, ma bouteille de jus
d’orange planquée dans mon sac, je suis partie au trot rejoindre mes amis près
d’un parc pour enfants. Ce genre d’endroit me fait vraiment trop peur de jour,
mais mes amis ont insisté. Alors nous y sommes allés.
Une fois tous arrivés à destination, nous avons démarré
notre petite fête. Notre plus grande peur n’était pas de croiser des
humains, mais surtout de croiser le Roi. Il déteste les adolescents et mange
les enfants au dîner, c’est pour vous dire ! Mais après plusieurs verres
de jus d’orange, c’était terminé pour nous. Je pense même que nous sommes
partis en laissant des cadavres derrière nous (Jack et Jill se sentaient
malades, nous avons découvert le lendemain qu’ils étaient, en réalité, décédé,
et c’est dommage car je les aimais bien).
En rentrant, nous avons emprunté la Route du Bonheur, une
route toujours ensoleillée qui fout la trouille de toute une vie. Je n’ai
jamais compris comment les humains pouvaient tant aimer cette route où le
soleil brûle la peau et les oiseaux chantent et des lapins se promènent sans
peur. Dans tous les cas, c’est à ce moment-là que nous l’avions vu : une
licorne. Elle était belle et bien réelle, cette licorne ! On aurait dit un
cheval, mais elle était blanche presque aveuglante (je ne sais pas si c’était
le soleil ou le fait que j’étais un peu alcoolisée). Lorsqu’elle marchait, des
papillons émergeaient du sol pour s’envoler dans les airs et de l’herbe fraîche
et bien verte couvrait le chemin qu’elle avait emprunté. Sur son front, la
corne de la licorne, aussi blanche qu’elle.
Ça aurait été super de rester là à la contempler, mais elle
nous a vu. Je n’ai jamais couru aussi vite de toute ma vie, mais on l’entendait
nous galoper après. Mon ami Croutard s’est fait transpercé de sa corne,
d’ailleurs, je crois que c’est comme ça que nous l’avons perdu dans la course.
Mais pour ce qui était du reste de la bande, nous sommes arrivés à l’intérieur
de la Forêt Noire avant que la licorne n’ait parvenu à en empaler un autre.
Dans tous les cas, elle n’allait pas nous suivre dans notre élément, cette
forêt dense, obscure et humide. Il fallait absolument que je raconte cette
aventure à mes parents, même si je risquais d’être punie !
Mais lorsque j’ai parlé à ma famille de cette licorne pour
la première fois, ils ne m’ont pas cru. Et en plus, j’ai découvert mes parents
en train de manger en plein après-midi (alors qu’ils me disent toujours que
grignoter pendant la journée, c’est mal !) au lieu d’être en train de dormir.
C’était de la cervelle humaine, et ils n’avaient pas l’air très frais …
Bref, mes parents sont des zombies, et moi, j’ai vu une
licorne pour la première fois de ma vie (j’ai hâte d’en rencontrer
d’autres !).