lundi 30 septembre 2013

Paradisiaque.

« A fool’s paradise. »


Le paradis d’un fou.




C’est en fermant les yeux qui l’imagination peut se mettre en marche. Avec une chanson qui joue, une chanson préférée, le plus simple est de s’étaler sur un lit, un canapé, un tapis, et de se laisser aller. L’irréel est parfois ce qu’il y a de plus parfait. La chanson, il faut la laisser passer. Elle continuera sa ballade encore et encore jusqu’au dégoût, car il faut bien s’en lasser un jour. En attendant, des voyages sur des terres inconnues s’étalent dans l’imagination. Ces terres qui ne peuvent qu’êtres trouvées dans les rêves les plus fous, ces rêves qui rendent heureux. Cet instant précieux et précis offre un sentiment de paix intérieure que rien au monde semble pouvoir retirer.

C’est en ouvrant les yeux que l’imagination peut s’agrandir. La réalité va vouloir s’incruster pour écraser ses victimes sous une pression intenable, invivable, mais l’imagination est là pour porter ce poids. La musique écoeurante doit disparaître, désormais, et ce sont des nouveaux sons qui envahissent l’esprit.

Des voix venant de la pièce d’à côté, de la rue d’en bas. Ce sont des voix haussées, des désaccords, des tensions, mais pas pour certains. Pour certains, ce sont des conflits à résoudre, des résistances à apaiser, des voix à calmer. Les optimistes. Le monde extérieur ne cache rien, et donne tout. En marchant, il faut faire attention à ne pas trébucher sur celui qui reste là, allongé par terre sous un gros pull et une couverture trouée. Il évoque la répugnance, l'épouvante, l’apitoiement … mais pas pour certains. Pour certains, c’est une âme à sauver, un être malheureux qui s’est retrouvé dans des circonstances hors normes qui l’ont conduit à cet instant précis de sa vie. Les optimistes.

Et pourquoi ne pas s’installer sur un banc, en tailleur, refusant de toucher le sol qui retient tous ces êtres vivants sur cette terre ? Ah, tous ces rêveurs, tous ces optimistes. Ceux qui passent sont pressés, ce sont des travailleurs, des réalistes, cloués au matérialisme. Puis, il y a ceux qui passent, main dans la main, le regard vers le ciel, le sourire aux lèvres … les optimistes. Les fous.

Ca fait du bien de savoir que t’es en train de vivre.

« Le monde appelle fous ceux qui ne sont pas fous de la folie commune. »
- Madame Roland


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